La Haute Autorité de la Communication a organisé un Point de Presse, animé par son Président Gaoussou Coulibaly, le lundi 02 septembre 2024 à son siège à Hamdallaye ACI 2 000 et portant sur la situation de la mise en conformité des radios, l’état du paiement des redevances et les instructions relatives à l’arrêt de la publicité non autorisée sur les médicaments traditionnels dans les médias.
Au cours de ce point de presse, le Président de la HAC a fait la genèse de la création des radios libres au Mali, de l’appel à candidature pour l’ouverture des radios en 2007 et du début du processus de mise en conformité des radios autorisées avant la création de la HAC. Ces radios n’ont pas été soumises à un nouvel appel à candidature mais ont été invitées à approcher les services de l’organe de régulation pour signer des conventions en vue d’être considérées comme des radios régulières.
Les délais de mise en conformité ont été reportés plusieurs fois pour diverses raisons (demande des faitières des médias, raisons liées à l’embargo instauré contre le Mali, COVID-19 et crises énergétiques). A la suite de ces différents reports, l’Organe de régulation a fixé le dernier délai de mise en conformité au 31 mars 2024.
A ce jour selon les statistiques, 182 radios sont à règle, 74 sont en retard de paiement de 5 ans, 29 en retard de 3 à 4 ans, 1002 en retard d’1 à 2 ans et 53 radios en situation irrégulière.
Face à ces situations, le Président de la HAC a promis des sanctions allant de la mise en demeure au retrait définitif. Exceptionnellement les radios des grandes zones d’insécurité bénéficient d’une certaine bienveillance pour la mise en conformité.
Le Président de la HAC, Monsieur COULBALY a rappelé les conséquences liées à la diffusion sur les radios de la publicité non autorisée sur médicaments traditionnels et a estimé que l’intérêt des populations doit être au centre des préoccupations de tous ceux qui sont dédiés aux services publics.
Le Président de la HAC a déclaré : « La HAC ne pouvait pas continuer à laisser les médias induire les populations en erreur en leur vendant ces médicaments qui n’ont pas d’autorisation de mise sur le marché ».
Il a ensuite invité les tradithérapeutes à mieux s’imprégner de la Loi fixant le régime de publicité et de l’Arrêté du Ministère de la Santé fixant les conditions de publicité relatives aux médicaments à usage humain et autres produits pharmaceutiques.
A l’issue du délai donné aux médias pour arrêter cette publicité, la Haute Autorité de la Communication va prendre dans les jours des sanctions à l’encontre des contrevenants.